Emprunter Le Voiture De Quelq Un Assurances

février 2023

Vous empruntez la voiture de quelqu'un, l’assurance intervient-elle en cas de problème ?

Vous empruntez le véhicule d’un voisin pour faire une course au supermarché, parce que vous avez oublié de recharger votre voiture électrique ? Vous utilisez le camping-car d’un membre de votre famille pour partir en vacances en Italie, car vous envisagez d’un acheter un ? Vous êtes BOB et vous conduisez le monospace d’un ami parce que vous ne pouvez prendre qu’un seul passager dans votre Smart ? Utiliser la voiture de quelqu’un d’autre peut être très pratique, mais êtes-vous couvert par l’assurance en cas de pépin ?

Si vous ne possédez pas (encore) de voiture ou que votre véhicule actuel n’est pas adapté au trajet, au travail ou aux vacances que vous souhaitez faire, une foule de possibilités s’offrent à vous. Bien entendu, vous pouvez commencer par épargner pour une (nouvelle) voiture. En attendant, il est possible de réserver auprès d’une société de location, d’utiliser une voiture partagée ou… d’emprunter le véhicule d’un voisin, d’un ami ou d’un membre de votre famille.

Avec une société de location ou un système de partage commercial, les règles sont généralement claires et précises. En effet, les conditions générales de l’assurance stipulent la plupart du temps (en petits caractères) ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas. Et en cas de doute, n’hésitez pas à demander à votre compagnie.

La règle de base : deux fois par mois maximum

Si vous empruntez la voiture d’une connaissance, les choses sont différentes puisque vous n’êtes pas lié par contrat à votre voisin, votre ami ou votre mère lorsque vous empruntez sa voiture pour faire un aller-retour au parc à conteneurs.

Si vous n’empruntez pas la voiture d’une autre personne plus de deux fois par mois, il n’y a en principe rien à prévoir. La plupart des assureurs, mais pas tous, vous considèrent comme un conducteur occasionnel. Dans la pratique, cela signifie que vous êtes couvert par le contrat d’assurance du propriétaire de la voiture, du moins si vous avez plus de 26 ans, ou si vous possédez une expérience de conduite suffisante selon les règles de l’assureur (chez certains assureurs, la limite est même supérieure à 26).

La question, bien sûr, est de savoir ce que signifie exactement cette limite de « deux fois ». S’agit-il de deux trajets simples ? De deux allers-retours ? De deux jours par mois ? Il semble qu’il n’existe pas de règle uniforme en la matière, comme le révèle une étude menée auprès d’Assuralia, l’union professionnelle des entreprises d’assurance. Cette interprétation est laissée à la discrétion de l’assureur.

Si vous empruntez une voiture trois fois par mois (ou plus), la plupart des assureurs vous considèrent comme un conducteur régulier, attention ce n’est pas le cas de tous les assureurs. Cela signifie que vos coordonnées doivent également figurer dans la police d’assurance du propriétaire du véhicule. En théorie, cela signifie que vous devez également être enregistré en tant que conducteur régulier si, par exemple, vous empruntez la voiture trois fois en mars et trois fois en septembre.

Lorsque vous empruntez la voiture d’un membre de votre famille ou d’une connaissance en tant que conducteur régulier, le propriétaire peut être amené à payer une prime d’assurance plus élevée. Le montant supplémentaire dépend en partie de votre âge et/ou de votre expérience de conduite.

Avant d’emprunter le véhicule d’un autre…

Mieux vaudrait vous poser ces questions avant de prendre le volant d’un véhicule qui n’est pas le vôtre. Cela évitera peut-être de gros soucis à son propriétaire, et à vous-même :

  • Le véhicule est-il assuré ? La carte verte (qui est blanche aujourd’hui) est-elle encore valide ?
  • Si c’est le cas, de quel type d’assurance s’agit-il ? Une omnium ou non ? L’assurance conducteur est-elle également incluse ? Et l’assurance vol (voir ci-dessous) ?
  • Êtes-vous un conducteur occasionnel ou régulier ? Les règles varient d’une compagnie d’assurance à l’autre. Mieux vaut vous renseigner si vous empruntez régulièrement un véhicule.
  • S’agit-il d’une voiture d’entreprise ? Si oui, la politique de l’entreprise vous permet-elle de rouler avec ce véhicule ?

Quid en cas d’accident ou de dommage ?

Si vous causez un accident et que vous êtes en tort, l’assurance paiera les dommages causés à la voiture de l’autre partie (grâce à l’assurance responsabilité civile), que vous soyez un conducteur occasionnel ou régulier. Si la personne à qui vous avez emprunté le véhicule possède une omnium, les frais de la voiture que vous conduisez seront également remboursés.

Attention, cela ne signifie pas pour autant que tous les problèmes liés à cette situation vont disparaître comme par enchantement. Une assurance omnium est toujours assortie d’une franchise. Si la personne à qui vous empruntez le véhicule ne possède pas de couverture totale, vous devrez régler les frais de réparation du véhicule.

Si le véhicule est en sinistre total, le propriétaire n’est remboursé que de la valeur actuelle du véhicule par l’assurance omnium (une estimation de la valeur du véhicule dans l’état où il était au moment de l’accident) moins la valeur de l’épave (la valeur résiduelle de l’épave).

En outre, le taux du bonus-malus augmente après un accident en tort. Autrement dit, l’assurance deviendra plus chère pour le propriétaire, ce qui pourrait vous amener à rembourser la partie majorée des primes futures. Leur montant peut augmenter un peu chaque année, car l’assurance automobile est également calculée en fonction du degré du bonus-malus. Le propriétaire pourrait donc également exiger que vous remboursiez cette somme. Que vous soyez un conducteur occasionnel ou régulier ne change absolument rien.

Si vous êtes impliqué dans un accident et que l’autre partie est responsable, vous n’avez pas trop de soucis à vous faire, puisque c’est l’assurance de l’autre partie qui rembourse les dommages causés à la voiture que vous avez empruntée. Le bonus-malus du propriétaire de la voiture que vous avez empruntée n’augmentera pas. Bien entendu, il vous reste malgré tout à annoncer la mauvaise nouvelle, ce qui peut être assez embêtant quand le véhicule est en sinistre total. Dans ce cas, l’assurance de l’autre partie ne rembourse alors que la valeur marchande actuelle du véhicule moins la valeur de l’épave.

Quid en cas d’accident avec des blessés ?

Vous avez été blessé lors de l’accident ? Si le propriétaire de la voiture que vous avez empruntée possède une assurance conducteur, celle-ci couvrira les frais liés à vos soins. Dans le cas contraire, vous ne pourrez compter que sur l’intervention de votre mutuelle. Vous ne récupérerez sans doute qu’une partie des coûts. Par exemple, si vous devez vous rendre plusieurs fois chez le médecin après l’accident et prendre des médicaments, votre mutuelle ne remboursera peut-être pas tous les frais. En règle générale, l’assurance conducteur rembourse également la partie que vous payez de votre poche. Par ailleurs, elle vous protège non seulement en cas de dommages physiques, mais aussi en cas d’éventuelle perte de revenus en cas d’incapacité de travail permanente (ou temporaire), si vous devez adapter votre logement en cas d’invalidité, etc.

L’assurance conducteur est généralement proposée en option avec la responsabilité civile. Si vous ne possédez pas de voiture, et que vous n’avez donc pas de RC, vous pouvez également souscrire une assurance conducteur séparée auprès de votre assureur en tant que conducteur occasionnel ou régulier.

Et si le véhicule emprunté est volé ?

Si la voiture est assurée contre le vol, la compagnie d’assurance interviendra. Selon les termes du contrat, le propriétaire se verra rembourser une partie de la valeur de son véhicule. Si, au contraire, le propriétaire n’est pas assuré contre le vol, attendez-vous à une conversation fastidieuse avec lui pour savoir qui endossera les frais. Si vous adoptez un « comportement normal, prudent et attentif », vous ne devriez pas être tenu pour responsable, selon Assuralia. Par contre, les choses seront différentes si vous avez laissé les clés sur la serrure, par exemple. Bien entendu, tout dépend aussi de la possibilité de retrouver la voiture (et de son état) et de coincer le voleur.

Quelques conseils pour épargner en vue d’acheter votre propre véhicule.

Tant que rien ne se passe lorsque vous utilisez la voiture de vos amis ou de votre famille, emprunter une voiture est une solution facile et bon marché. Mais parfois, posséder sa propre voiture ou une voiture neuve peut être beaucoup plus pratique. Le seul problème… le prix. Pour payer (une partie de) votre voiture, commencez par mettre de l’argent de côté. Voici trois conseils pour vous faciliter l’achat d’une nouvelle voiture :

  • Rendez votre projet concret : combien coûte une voiture neuve, combien devez-vous économiser et quand souhaitez-vous l’acheter ? Ces trois questions vous permettront de calculer le montant à mettre de côté chaque mois.
  • Faites de l’épargne un automatisme. Mettez de côté une partie de vos revenus dès que vous les recevez, par exemple à chaque début de mois. Créez un ordre automatique pour vous enlever cette formalité de la tête.
  • Ouvrez un compte d’épargne séparé et choisissez la formule d’épargne adaptée. Êtes-vous sûr de ne pas avoir besoin de cet argent pendant un certain temps ? Si cette épargne ne vous est pas utile immédiatement, il ne vous reste plus qu’à ouvrir un compte à terme ou un compte d’épargne qui offre une prime de fidélité plus élevée. Votre objectif d’épargne est ambitieux et vous pensez qu’il vous sera difficile d’épargner certains mois ? Dans ce cas, un compte d’épargne offrant un taux de base plus élevé peut s’avérer plus intéressant pour vous. Il vous permet de récupérer une partie de votre épargne en cas de besoin, sans pour autant renoncer à une intéressante prime de fidélité.

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